Comment gérer ses impressions de manière éco-responsable ?
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La révolution numérique a considérablement transformé nos modes de vie et de travail. Cependant, derrière cette avancée, se cache un impact environnemental significatif : la pollution numérique.
Cette forme de pollution prend plusieurs visages. Dans cet article, nous allons plonger dans les différents aspects de la pollution numérique, de sa définition à ses implications environnementales, tout en examinant les moyens de la combattre.
La pollution numérique, également appelée pollution digitale ou empreinte numérique, fait référence à l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES), de consommation d’énergie et de production de déchets liés à l’utilisation croissante des technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle englobe divers aspects, tels que la fabrication, l’utilisation et le recyclage des équipements électroniques, ainsi que la consommation d’énergie associée aux centres de données et aux réseaux de communication.
En d’autres termes, la pollution numérique est le résultat de l’empreinte écologique laissée par les activités numériques. Les appareils électroniques, les serveurs, les data centers et les réseaux contribuent tous à cette pollution, car ils nécessitent des ressources considérables en termes d’énergie, de matériaux et de traitement des déchets.
La prise de conscience de la pollution numérique s’est accrue avec la prolifération des technologies numériques et la croissance exponentielle des données en ligne.
Les Accords de Paris soulignent la nécessité pour les nations de réduire leur empreinte carbone et d’évoluer vers une économie plus verte. Cela implique non seulement la réduction des émissions provenant des secteurs traditionnels, mais aussi une attention croissante à la durabilité dans tous les domaines, y compris le secteur numérique.
En effet, « le secteur numérique fait l’objet d’une attention croissante, même si sa part dans les émissions de GES reste faible […]. Celles-ci ont néanmoins un rythme de croissance élevé, de 8 % à 9 % par an. Le rythme actuel de croissance des émissions de GES du numérique entraînerait un doublement de son empreinte globale d’ici à 2025 par rapport à 2015, soit une empreinte carbone équivalente à celle des véhicules légers (automobiles, motos …). »
En France, l’étude de l’Ademe-Arcep révèle les principaux indicateurs de la pollution numérique :
Voici en quelques chiffres ce que représente la pollution numérique dans le monde :
Et en France :
Impacts environnementaux du numérique en France, GreenIT, greenit.fr
De nombreux facteurs favorisent la pollution numérique, mais tous n’ont pas le même poids. Pour la France, l’empreinte carbone du numérique provient majoritairement des équipements numériques (79 %). Les datacenters en seraient responsables pour 16 %. Enfin, seulement 5 % proviendraient des réseaux.
Infographie réalisée par Greenmetrics
Mais regardons plus en détails :
Les outils électroniques sont les principaux responsables de la pollution numérique, pour deux raisons majeures.
Selon l’ADEME, « 78 % de l’impact environnemental du numérique sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) est lié à l’étape de fabrication ». En effet, cette dernière nécessite l’extraction importante de métaux rares et de surcroît, dans des pays au mix énergétique fortement carboné.
Les 21 % restants concernent la phase d’usage des équipements numériques. »
Figure 5-1 : Contribution des appareils électriques à forte composante électronique domestiques au changement climatique en cradle-to-grave. ADEME
Une réduction importante de la pollution numérique repose donc sur la diminution de la production et de la surconsommation. À titre d’exemple, un Français possède en moyenne entre 11 et 15 appareils numériques, objets connectés inclus.
Les objets connectés ne constituent pas encore une source importante d’impacts, mais pourraient le devenir si leur production et leur usage poursuivent leur hausse.
En 2021, le poids total des déchets électroniques et électriques était estimé à 57,4 millions de tonnes, selon le dernier rapport du WEEE Forum. C’est l’équivalent du poids de la Grande Muraille de Chine. Ce chiffre a explosé de 21 % depuis 2014.
On estime qu’ils représenteront 74,7 millions de tonnes en 2030.
« La production mondiale de déchets électroniques augmente chaque année de 2 millions de tonnes, soit environ 3 à 4 %. Un problème attribué à des taux de consommation plus élevés d’électronique, des cycles de vie des produits plus courts et des options de réparation limitées » selon les experts.
Ces chiffres sont d’autant plus problématiques qu’en 2019, 82,6 % des déchets électroniques produits à l’échelle mondiale n’ont pas été répertoriés et ont sans doute été envoyés dans des sites d’enfouissements ou dans des décharges à ciel ouvert dans les pays sous-développés. D’autres ont pu être brûlés ou traités de manière informelle.
Or, ces déchets contiennent des substances toxiques, telles que le mercure et le plomb. Ces méthodes d’élimination participent donc à la pollution de l’environnement.
Pour exemple en France :
88 % des Français changent de téléphone portable alors qu’il fonctionne encore.
Seulement 15 % des téléphones portables sont collectés pour être recyclés.
Il y a donc des efforts à fournir pour diminuer la surconsommation, la surproduction, et favoriser le recyclage des objets électroniques.
Un data center est un lieu physique centralisé regroupant des équipements informatiques et des systèmes de stockage de données, utilisés pour collecter, traiter, stocker et distribuer des informations numériques.
La pollution numérique des data centers est produite en grande partie par leur consommation en électricité :
Au total, les data centers représentent 2 % de la consommation mondiale d’électricité.
Par ailleurs, les datas centers sont fabriqués en partie grâce à des ressources non-renouvelables et non-recyclables. Leur extraction et leur élimination participent à la pollution numérique.
Le streaming est la technique de diffusion et de lecture en ligne permettant de visionner des vidéos ou d’écouter de la musique sans avoir à télécharger le fichier en question.
La pollution numérique liée au streaming est surtout due à la consommation d’électricité nécessaire à la diffusion des données. Selon le Think Tank The Shift Project, le streaming vidéo est actuellement le plus important des usages numériques.
Or, le format vidéo est également très lourd : « 10 h de film en haute définition, c’est un volume de données plus important que celui nécessaire à contenir l’intégralité des articles en anglais de l’encyclopédie en ligne Wikipédia. »
La pollution numérique du streaming n’est pas près de diminuer :
Chaque email envoyé et stocké consomme de l’énergie via l’utilisation des serveurs. Plus il y a d’emails échangés, plus la consommation énergétique des serveurs est importante, contribuant ainsi à l’empreinte carbone du stockage et de la transmission des données.
Pour repères :
Au quotidien, une multitude d’actions est possible pour agir contre la pollution digitale. C’est l’accumulation de toutes ces bonnes pratiques qui feront de vous des acteurs du développement durable.
Si vous achetez du neuf, privilégiez des appareils qui ne font pas l’objet d’une obsolescence programmée : pour cela, vérifiez que l’indice de réparabilité est élevé.
À savoir : à partir du 1er janvier 2024, l’indice de réparabilité est remplacé par l’indice de durabilité sur certains équipements. Il inclura de nouveaux critères tels que la robustesse du produit et sa fiabilité qui permettront de mieux déterminer sa longévité.
Vous pouvez également acheter du reconditionné si vous souhaitez participer à la diminution de la surproduction d’objets numériques.
Selon l’ADEME, passer de 2 ans à 4 ans d’usage pour une tablette ou un ordinateur améliore de 50 % son bilan environnemental.
Encouragez la réparation plutôt que le remplacement rapide des appareils électroniques via des réparateurs agréés pour diminuer la quantité croissante des déchets électroniques.
Collaborez avec des organismes de recyclage agréés pour assurer une gestion responsable et appropriée des déchets électroniques. Encouragez le recyclage et la réutilisation des équipements plutôt que leur mise en décharge.
Investissez dans des sources d’énergie renouvelable pour alimenter les centres de données et les infrastructures numériques. L’utilisation d’énergies vertes peut contribuer de manière significative à réduire l’empreinte carbone des opérations numériques.
Mettez en œuvre des pratiques visant à optimiser l’utilisation des données, comme la compression des fichiers, la réduction des transferts inutiles et l’optimisation des bases de données.
Choisissez des solutions Cloud écoénergétiques et optimisez l’utilisation des ressources Cloud pour éviter le gaspillage énergétique.
Nous vous conseillons l’éco-conception web pour vos sites Internet car elle permet :
Vous pouvez appliquer ces petites tâches au quotidien :
Les entreprises de plus de 500 salariées sont tenues de réaliser un bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) en vertu de réglementations telles que la directive européenne 2014/95/UE, la loi française « Grenelle II », et la loi allemande « RSE ».
Cependant, à compter de 2024, la directive européenne sur le reporting développement durable (EU CSRD) élargira cette exigence aux entreprises comptant plus de 250 salariés. 50 000 entreprises seront alors concernées.
En cas de non-respect de ces obligations, elle prévoit des amendes pouvant atteindre 10 000 euros, voire 20 000 euros en cas de récidive.
Pour que vos engagements soient efficaces, il vous faut d’abord convaincre vos collaborateurs. Sensibilisez vos employés aux enjeux de la pollution numérique en les informant par divers moyens pédagogiques :
Les idées, c’est bien. La concrétisation, c’est mieux.
Pour être sûr(s) de suivre vos engagements environnementaux du quotidien, mettez-les par écrit, et partagez-les à vos collaborateurs. Ces derniers ne seront pas livrés à eux-mêmes dans leurs actions. Ils pourront suivre un engagement collectif, qui reposera sur l’ensemble de l’équipe.
Il est possible de valider et de valoriser vos engagements pour un numérique responsable, notamment grâce au label Numérique Responsable. Ce label a été élaboré par l’Institut du Numérique Responsable en partenariat avec le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, l’ADEME et WWF. Il s’appuie sur 4 axes et 14 principales d’action.
Par ricochet, votre label pourra sensibiliser vos partenaires et clients, et les encourager à s’engager également. Quant à vos équipes, elles seront valorisées dans leurs efforts et motivées à les poursuivre.
Le papier a mauvaise presse en ce qui concerne ses effets sur l’environnement. Il est pourtant moins impactant que ce que l’on pense et peut jouer un rôle dans votre communication responsable.
Une étude réalisée par le cabinet Quantis pour le compte de La Poste a comparé l’impact écologique de différentes campagnes de communication digitale et papier. L’évaluation a porté sur 16 indicateurs regroupés dans 5 grandes familles d’impacts :
L’étude montre que le papier est plus favorable que le numérique dans 4 scénarii de campagnes de communication sur 5.
Une grande majorité du bois utilisé par l’industrie papetière française provient de coupes d’éclaircies réalisées dans le cadre de l’entretien des forêts. Ces coupes visent à stimuler naturellement la croissance de la forêt en favorisant le développement des arbres les plus robustes, tout en éliminant les arbres plus chétifs qui pourraient entraver leur croissance.
Cette pratique a des effets positifs sur le développement des grands arbres, qui absorbent une quantité significative de CO2.
En quelques chiffres :
Il est possible de limiter l’impact environnemental de ses communications papier en privilégiant des procédés d’impression écologique.
Pour une impression éco-responsable, misez sur :
Face à la croissance rapide de la pollution numérique, il est impératif d’adopter des pratiques responsables et durables dans notre utilisation quotidienne des technologies. Les efforts pour lutter contre la pollution numérique doivent impliquer tant les individus que les entreprises.
En choisissant des dispositifs durables, en optimisant l’utilisation des ressources et en promouvant des pratiques éco-responsables, chacun peut contribuer à atténuer l’impact environnemental du monde numérique.
De plus, la sensibilisation, la régulation et la certification des pratiques numériques sont essentielles pour encourager les entreprises à adopter des politiques plus durables.
En fin de compte, la prise de conscience et l’action collective sont cruciales pour équilibrer les avantages du numérique avec la nécessité impérieuse de préserver notre planète.
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Comment limiter l'empreinte carbone de vos impressions papier ?
Sources :
Autorité de la concurrence, AMF, Arcep, ART, CNIL, CRE, CSA, HADOPI
ADEME
UTU, UIT et ISWA
Greenit
Hellocarbo
TheShiftProject
Économie.gouv.fr
cabinet Quantis
CITEO
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